HOMMAGE AUX MORTS EN INDOCHINE

7 juin 2020

               JOURNEE NATIONALE D’HOMMAGE AUX « MORTS POUR LA FRANCE» EN INDOCHINE

                                                                   

Malgré le confinement, une cérémonie en hommage aux morts pour la France en Indochine a eu lieu  le 8 juin devant le monument aux morts de Pierrelatte.

Cette cérémonie fut réduite en nombre de participants, mais  elle fut néanmoins pleine d’émotion en souvenir de tous ces soldats et en particulier ceux de Pierrelatte qui ont connu l’enfer de ce conflit. Ils ont eu plus de chance  que Félix KELLER, sont revenus sains et saufs au Pays et pour  certains blessés gravement, nous voulons parler de Richard IMBERT, Christian DELAPLACE,  René FRELON,  Robert BARET,  Gérard BEAUBIET, Georges MOUTON et de notre regretté Henri GOBIN. Ils sont  discrets mais toujours présents aux cérémonies patriotiques malgré leur âge. Fidèles et loyaux, ils méritent  nos remerciements d’autant qu’ils sont encore pour la plupart actifs dans les associations. Nous sommes fiers de les compter parmi nous.

             

Notre ami Richard IMBERT, ex combattant en Indochine, a prononcé un discours en hommage à ses camarades de combat.

     A l'aube de la grande aventure Indochinoise, le capitaine DE BORELLI, héros du siège de TUYEN QUANG écrivait:

Soldat qui reposez sous la terre lointaine et dont le sang me laisse des remords, dites-vous simplement "cest notre Capitaine qui se souvient de nous et qui compte ses morts".

Nous aussi en ce jour, souvenons-nous de nos 96 000 généreux compagnons tombés au champ d'honneur de 1945 à 1954, dans les Combats de la République, pour la défense d'une terre Française et d'une population laborieuse et attachante.

Ils avaient combattu au loin dans une indifférence presque générale.

Seule la chute de DIEN BIEN PHU avait fait prendre conscience à la Nation que là-bas il y avait une guerre.

Qu'ils nous pardonnent d'avoir attendu plus de cinquante ans pour leur consacrer officiellement un moment de recueillement.

Puis ce fut notre maire, Alain GALLU, qui a lu le message de la Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine de Mme DARRIEUSSECQ secrétaire d’état auprès de la ministre des Armées.

         

       C'était il y a 70 ans. La guerre d'Indochine durait depuis quatre ans. Nos combattants affrontaient un adversaire courageux et résolu. Ils défiaient la maladie et la dureté des éléments. Ils souffraient de l'éloignement et de l'indifférence, ils combattaient aussi la fatigue, la peur et les privations.

A l'automne 1950, le long de la frontière sino-tonkinoise, dans les opérations visant à evacuer les troupes françaises, la Route Coloniale 4 a pris les traits d'un abime infranchissable. Dans la jungle dominée par des pitons, dans la boue des rizières, les troupes françcaises ont lutté pendant plus de quinze jours aux prises avec l'Armée Populaire Vietnamienne. 5 000 soldats français ont été tués, blessés ou faits prisonniers. Trois mille prisonniers ont connu l'enfer de marches interminables, de la captivité dans les camps et pour beaucoup de la désolation d'une mort loin de chez eux. Souvenons-nous de ceux de Cao Bang , de Dong Khé et de That Khé. Ce fut un tournant de la guerre, une onde de choc qui a ému la France. 

En cette "journée nationale", nous rendons hommage aux "morts pour la France" en Indochine de 1940 à 1954. Plus largement, la Nation pense avec respect à l'ensemble des soldats qui ont combattu pour ses couleurs à l'autre bout du monde. Nous honorons aussi ceux qui ont résisté aux forces japonnaises à partir de 1940 et ceux qui ont été victimes du coup de force du 9 mars 1945.

                                                           Madame la secrétaire d'Etat  Geneviève DARRIEUSSECQ

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