Obsèques du Général Pierre GARY

4 octobre 2017

Notre ami, le Général PIERRE GARY. nous a quittés le dimanche 1er octobre 2017 à 15h30.

 

Depuis le début de l'année,sa santé s'était altérée et il ne pouvait guère quitter son domicile.
Sa fin n'a pas été facile, pour lui comme pour son épouse Pierrette qui l'a secondé jusqu'au bout de façon admirable.
Ses obsèques se sont déroulées le Jeudi 4 Octobre 2017 dans l'Abbaye Notre Dame de BONLIEU, à BONLIEU sur ROUBION, et nombreux étaient ceux qui , autour de notre   Président, le Général Alain ROCHE avaient tenu à l'accompagner dans son dernier voyage, et à témoigner de leur sympathie à son épouse Pierrette et à sa famille..

 Etaient présents,le Général Alain GILBERT, président honoraire,le Médecin général Louis BIARD, vice-président,le Dr André ALLAND, vice-Président, Madame Monique MARTINEU,Monsieur Jean-Jacques AYZAC,Lieutenant Jean-Claude BERNARD, porte drapeau ACUF, le Colonel Vincent CAMUGLI, le Colonel Pascal DUFOURT, le Colonel, Gilles MICHEL, le Colonel Bernard POULY, Monsieur Guy LORRAIN, porte drapeau Médaille Militaire, Monsieur Jean-Claude LAUNAY, porte drapeau Légion d'honneur, Mr Roland FERNEZ, Madame Christiane Daniel-DELPHIN-POULAT et  Madame Marie-Rose LOSANA.

Nous avons également noté la présence du  Lieutenant-colonel Marcel SIRDEY, Président du comité SMLH de Pierrelatte, ainsi que celle du capitaine Roger GABEL, ex membre de notre Comité.  

 

Le Président , le Général Alain ROCHE dans son éloge funèbre, a rappelé le parcours du Général Pierre GARY et vous en trouverez ci-dessous le contenu.

"Nous sommes réunis aujourd'hui pour rendre hommage à un époux, un père, un grand père, un frère d'armes. Le général Pierre GARY nous a quittés dimanche après-midi 1er octobre, à l'âge de 81 ans. De nombreuses autorités politiques et militaires, les porte-drapeaux, ses frères d'armes gendarmes, ses amis sont présents aujourd'hui pour soutenir sa famille au moment où nous allons lui dire au-revoir.

         

Pierre est né à Oran, dans une famille unie. Il y a mené une vie joyeuse et insouciante, celle des jeunes enfants entre Michelle sa sœur

jumelle et Claude son frère aîné

            De l'adolescent qu'il a été, nous avons retenu qu'il fut un élève brillant, certainement animé d'une grande curiosité intellectuelle et d'une volonté affirmée. Les circonstances en Algérie, amenèrent le jeune lycéen à choisir entre deux chemins : l'éducation nationale ou l'Armée. En décidant d'embrasser une carrière militaire, il n'imaginait pas alors que des étoiles dormaient dans son cartable.

            A 18 ans, il s'engage au sein de l'Armée de terre. Après un court séjour en Allemagne à Zweibrücken il retrouve l'Algérie à Sétif. Il est très rapidement repéré par ses chefs qui voient en lui un fort potentiel. Sa carrière va alors s'accélérer. Le militaire du rang est admis en 1958 à l'Ecole des sous-officiers à Strasbourg. Clin d'œil du destin, le jour de la commémoration du 2S, chère à l'Armée de terre, le regard de Pierre se fixe sur celui d'une jeune fille. C'est le coup de foudre mutuel. Autre signe, ils sont nés tous les deux le 20 juillet et leurs prénoms sont si proches : Pierre et Pierrette. Trois semaines après, Pierre fait sa demande en mariage. Une belle histoire d'amour vient de commencer sur une avenue lorraine.         Ayant rejoint, en 1959 à l'Ecole de St Cyr-Coetquidan, Pierre est affecté un an plus tard à l'Ecole d'Application à Montargis. Le 31 juillet 1960, Pierre et Pierrette se marient. En 1961 Pierre est affecté à Oran, mais pas pour longtemps. En effet, il est bientôt reçu au concours d'admission dans la Gendarmerie nationale dont il intègre l'Ecole de Melun dès 1961. Nommé lieutenant le 1er octobre 1962 et sorti deuxième de sa promotion il peut choisir alors son affectation en se rapprochant de Strasbourg, où habite le père de Pierrette, le capitaine de Gendarmerie Wolff, qui vient de perdre son épouse. La famille s'est agrandie avec la naissance de Jean-Michel et vit sous le ciel lorrain pendant 5 années à Baccarat. A l'issue, elle découvre le Pas de Calais à St-Pol-sur-Ternoise où Pierre assure la fonction de commandant de compagnie.

            En 1971 le capitaine Gary rejoint l'état-major de Limoges. En 1972, 10 après son grand frère, une petite fille Anne, apporte un nouveau bonheur à cette famille heureuse qui retourne à Melun, deux ans plus tard. Pierre est alors professeur à l'Ecole de Gendarmerie. En 1977, il est affecté à l'état-major de Rennes. C'est avec quatre galons qu'il est muté à Puy-en-Velay comme commandant de groupement.

           

Après ces différents commandements sur le terrain, les sphères parisiennes appellent le lieutenant-colonel GARY à servir à Maisons-Alfort, où il exerce successivement les postes de directeur de l'imprimerie centrale de la Gendarmerie puis officier d'Etat-major.

            Nommé colonel le 1er juin 1986, il voit l'ensemble de sa carrière reconnue et récompensée en devenant commandant de Légion à Besançon le 16 février 1990. Quatre ans plus tard son cartable de lycéen s'ouvre et libère deux étoiles qui attendaient leur envol depuis 40 ans. Le 21 juillet 1994 il est officier général et admis à la retraite. Quel magnifique parcours mon général ! Vous qui aviez débuté militaire du rang, grâce à votre volonté, votre intelligence, vous avez franchi toutes les étapes d'une carrière militaire exemplaire. Cela mérite notre respect. Tel est le parcours brièvement résumé d'une carrière marquée d'une conscience professionnelle exceptionnelle sous le sceau d'une activité infatigable, d'un perfectionnisme hors du commun, d'une grande volonté, alliés à une grande humanité en toute discrétion qui l'ont fait remarquer tout au long de son ascension professionnelle exceptionnelle.

            Commence alors une nouvelle vie pour le couple qui va pouvoir mettre fin au cycle des déménagements successifs. Un choix s'impose : trouver un lieu à mi-chemin entre Lyon et Aix-en-Provence où résident leurs enfants Jean-Michel et Anne. Les contraintes routières du rallye de Monte-Carlo conduisent Pierre et Pierrette à s'arrêter un soir à Montélimar. Le lendemain le couple découvre les charmes de notre région. A Bonlieu-sur-Roubion une maison est à vendre. Elle sera leur havre de paix.

                        Au cours de ces 23 années passées en Drôme provençale, Pierre et Pierrette ont tissé un beau et large réseau d'amis non seulement au sein du Comité de la Société des Membres de la Légion  d'Honneur de Montélimar ou encore de la Section Drôme-Ardèche de l'Association des Combattants de l'Union Française, l'ACUF mais aussi dans le milieu civil. Mon général, pendant de nombreuses années, vous avez été vice-président du Comité de la Légion d'Honneur que je préside, aux côtés d'un autre vice-président, le médecin général Louis Biard, qui a participé avec moi à la rédaction de l'hommage que nous vous rendons aujourd'hui. Vous avez été également vice-président de l'ACUF et vous avez entretenu le devoir de mémoire en participant à de nombreuses cérémonies à caractère patriotique. Vos amis de la Légion d'honneur, de l'ACUF et vos frères d'armes sont venus nombreux de Montélimar, de la Drôme et d'ailleurs pour vous dire au revoir et vous rendre hommage.

            Vous aviez été sollicité pour être maire de votre commune, finalement c'est votre épouse qui est élue Maire en 2001 puis réélue à deux reprises en 2008 et en 2014. Madame le Maire, vous avez été également députée

suppléante de Monsieur Franck REYNIER, député de la Drôme, cet après-midi à vos côtés pour vous accompagner dans votre douleur. Vous vous êtes engagée dans cette noble fonction et mission d'élue de la nation avec détermination et excellence. Vos mérites ont été récompensés par votre nomination au grade de chevalier de la Légion d'Honneur, rejoignant ainsi, fait rarissime, votre époux dans le premier Ordre de la nation. Le 1er juillet, l'état de santé très préoccupant de Pierre vous a conduit à remettre votre mandat de Maire de Bonlieu.

            Pierre GARY était un homme très chaleureux, avenant, à la répartie vive, volontiers blagueur, mais il avait aussi de la retenue. Il connaissait la richesse et la profondeur des mots. Ceux qui avaient la chance de bien le connaître pouvaient apprécier la grande culture, l'humour souvent au second degré d'un ami très agréable et courtois.

            Malheureusement, la maladie qui finalement devait l'emporter avait récemment progressivement affaibli ses grandes capacités, en particulier sa mémoire, le faisant se replier sur son for intérieur et s'isoler de plus en plus. Mais il se battait dans ce combat inégal avec grande dignité.

            Le général Pierre Gary avait acquis la maîtrise de droit, il était diplômé et breveté supérieur de la gendarmerie Nationale.

            Mon épouse et moi aurions aimé vous rencontrer plus tôt. J'appréciais en vous la droiture, la rigueur, le savoir vivre, la courtoisie et la modestie

Mon général, vous avez bâti un édifice de vie remarquable. Merci pour ce que vous avez fait, merci également à votre épouse qui vous a aimé et soutenu pendant 59 ans dans votre vie de soldat et d'homme. Madame, chère Pierrette, je mesure pleinement votre investissement au cours de la carrière de votre époux et la place essentielle que vous avez tenue.

Aujourd'hui nous déplorons votre départ mon général.

Madame GARY, chère Pierrette, chers Jean-Michel, Anne, Marie-Noël, Pascal, vos six petits-enfants, vos petits-enfants Aurélie, François, Emmanuelle, Margot, Lou, Anouk, votre arrière petite fille Léna, toute votre famille, vos proches, nous tous, nous pouvons être fiers de ce qu'a réalisé le général GARY, votre époux, votre père, votre grand-père, notre ami, notre frère d'armes.

Titulaire de la médaille commémorative d'Afrique du Nord et de la Croix du combattant, il était chevalier  de la Légion d'honneur et officier de l'Ordre national du mérite.

            Nous garderons  de vous le souvenir de votre éternel sourire, de votre regard quelque peu malicieux et éclatant de bonté généreuse.

Au revoir mon général, au revoir mon frère d'armes. Vous étiez et vous demeurerez pour nous tous un grand Monsieur.

                                                                                   Bonlieu-sur-Roubion, 05 octobre 2017.

Sont également intervenus le Médecin Général Louis BIARD et le Colonel Gilles MICHEL et vous trouverez le contenu de leus interventions dans le numéro spécial IN MEMORIAM que nous publierons prochainement sur ce blog et sur le site de la SMLH de la Drôme.

Quelques photos de la cérémonie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                              

 

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