Journée nationale de la resistance

20 mai 2021

JOURNEE NATIONALE DE LA RESISTANCE

 

               Jeudi 20 mai commémorait la Journée Nationale de la Résistance. C’est toujours avec émotion que nous retrouvons des camarades qui ont participé activement à la résistance mais c’est aussi la présence d’enfants de ces résistants qui perpétuent le souvenir de leurs parents en rappelant de douloureux souvenirs.

Cette année, c’est la première cérémonie à laquelle participe le nouveau Comité de la SMLH, DROME PROVENCALE  qui rassemble les trois anciens comités de MONTELIMAR, NYONS et PIERRELATTE.

Nous étions présents à MONTELIMAR et PIERRELATTE, la ville de Nyons n’organisant pas une cérémonie pour cette journée.

A MONTELIMAR

L’émotion était  visible pour les montiliens venus se recueillir devant la stèle de la Résistance, pour  rendre hommage aux femmes et aux hommes qui ont combattu pour la liberté.

« Aujourd’hui nous honorons l’Armée des ombres, les héros de la Résistance et les éclaireurs de la liberté »

                                            

Ecouter Léo JOUVE, élève de terminale du lycée Alain-Borne, lire le message ci-après  en hommage aux morts pour la France, a été un moment particulièrement émouvant.

               

Journée nationale de la Résistance. Jeudi 27 mai 2021

 

 Le thème du C.R.N.D. 2019-2021 était « 1940. Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister ». Nous avions choisi de reconstituer le journal d’un membre du réseau du Musée de l’Homme.

 

 Le Musée de l'Homme voit le jour le 20 juin 1938, dans un contexte obscur de montée en puissance des fascismes et des nationalismes. Des idéologies auxquelles n'adhère pas l'institution. En effet, à cette époque, le musée est considéré comme le plus moderne du monde. Il présente l’histoire de l’humanité depuis ses origines préhistoriques jusque dans la diversité de tous les peuples de la planète. Construit et pensé comme un Musée laboratoire, cet espace de recherches et de discussions revendique des valeurs d'union et combat toutes formes de racisme et d'ostracisme.  

 Le réseau du Musée de l’Homme illustre l’engagement de scientifiques qui, au péril de leur vie, se sont élevés contre les idéologies fascistes et racistes. Le « réseau du Musée de l’Homme » est l’un des premiers organismes clandestins de résistance, né de manière spontanée dès l’appel du général de Gaulle et l’annonce de l’armistice par le Maréchal Pétain en juin 1940. L’histoire de ce réseau est intrinsèquement liée à l’engagement politique anti pétainiste de Paul Rivet, fondateur du Musée de l’Homme en 1937, et de son équipe.

 

Naissance et organisation du réseau dès juin 1940

 

 Dès juin 1940, un premier groupe d’opposition au régime de Vichy et au nazisme est formé par Yvonne Oddon (bibliothécaire), Boris Vildé et Anatole Lewitsky (ethnologues d’origine russe) dans les locaux du Musée de l’Homme. Ce mouvement se transforme en un « secteur » clandestin dirigé par Boris Vildé et définitivement structuré en octobre 1940. Il compte 100 membres répartis en huit groupes aux activités propres comme l’évasion de prisonniers (grâce à de faux certificats de maladie et le recrutement de passeurs), la propagande (les journaux Résistance et Vérité français sont créés respectivement en septembre et décembre 1940) et le renseignement (collecte d’informations et leur acheminement vers Londres).

 À la fin de l’automne 1940, le secteur de Boris Vildé se rapproche d’un secteur géré par Maurice Dutheil de La Rochère (50 membres) et d’un autre géré par Paul Hauet et Germaine Tillion (80 membres). Ces trois secteurs sont implantés sur l’ensemble de la zone occupée, ainsi que dans certaines villes de la zone libre (Bordeaux, Perpignan, Toulouse, Lyon, Vichy).  La précocité de la création du réseau de Résistance du Musée de l’Homme est à l’image de celle des premières arrestations.

             

L'acte de résistance de Paul Rivet 

 

 Le 14 juin 1940, jour de l’entrée des allemands dans Paris, le directeur du Musée de l’Homme placardait sur les portes de l’institution le poème de Rudyard Kipling, « Tu seras un homme, mon fils ». Le poème appelle à garder la tête haute et se battre.

 

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

 

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

 

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot ;

 

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

 

Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;

 

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral ni pédant ;

 

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

 

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tous jamais tes esclaves soumis, Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire Tu seras un homme, mon fils.

 

 Traduction du poème If (1895) de Rudyard Kipling par André Maurois, tiré des Silences du Général Bramble (1918).

 

La cérémonie s’est poursuivie par les dépôts de gerbes, le chant des marais puis celui des partisans puis  la Marseillaise.

A PIERRELATTE

Ce fut une cérémonie très sobre devant le monument aux morts

                                                          

La cérémonie a débuté par la lecture du texte de madame la ministre Geneviève Darrieussecq par Alain GALLU , maire de Pierrelatte.

         Suivaient la diffusion du champ des partisans et les dépôts de gerbes.

La cérémonie s’est terminée par l’Hymne national.

                             

 

              

 

 

A Pierrelatte nous ne pouvons pas oublier Mme BAUBIET résistante et internée au camp de Ravensbrück à l’âge de 17 ans dont elle en a fort heureusement réchappée.  Officier de la Légion d’Honneur, médaillée militaire, croix de guerre avec palme et combattante volontaire de la Résistance, elle est actuellement alitée, chez elle, suite à une fracture du bassin. Nous pensons beaucoup à elle car elle doit souffrir physiquement et moralement car rappelons sa devise « Résistante j’ai choisi, déportée j’ai subi ».

                                                          

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 Prochainement, une petite délégation du bureau accompagnée par monsieur le Maire de PIERRELATTE lui rendra visite et lui offrira un bouquet de fleurs, accompagné de nos souhaits de prompt rétablissement.

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Une bonne nouvelle nous a été annoncée : la prochaine cérémonie du 8 juin s’effectuera  dans un contexte proche des cérémonies d’avant la restriction sanitaire, ce qui permettra la présence de plus de monde ainsi que de drapeaux des associations. La SMLH sera présente avec son drapeau.

 

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