76eme ANNIVERSAIRE DES COMBATS DE GRIGNAN

22 août 2020

                           76eme anniversaire des combats de GRIGNAN

                                                    Stèle POMMIER

               

Cette cérémonie annuelle s’est tenue en présence d‘autorités civiles et militaires, d’associations patriotiques et de 10 drapeaux dont celui du comité de la Légion d’Honneur de Pierrelatte.

Monsieur Bruno Durieux, maire de Grignan, a rappelé ce combat héroïque qui a opposé des résistants à des troupes nazies.

Le 22 août 1944, une arrière-garde allemande fusille au lieu-dit Pommier sept hommes, d'abord un soldat du F.F.I. et un civil réfugié de Nîmes, puis cinq résistants d'un camion des Forces Françaises de l'Intérieur.

 Un an plus tard, le 22 août 1945, la municipalité de Grignan érige, en hommage à ces hommes, sur le lieu même de la tuerie, une stèle appelée "stèle Pommier".

     

La plaque de marbre porte les inscriptions suivantes

GRIGNAN  A CEUX QUI SONT TOMBES  EN CE LIEU LE 22 AOUT 1944  POUR QUE RENAISSE  UNE FRANCE LIBRE.

Suivent les noms et prénoms des six fusillés, sous le titre F.F.I. (BENOIT Aimé Paul, CHAIX André, DEYDIER Gabriel, GENTILI Jean, MONIER Robert, BARSAMIAN Jean) avec celui de leur commune respective, puis celui du civil fusillé (MARTIN Paul).

       

Sur le muret à côté de la stèle, a été apposée une plaque qui porte l'inscription

CARREFOUR DU 22 AOUT 1944 : MAQUIS MORVAN.

Dans son discours, Bruno Durieux a regretté l’absence de Marius AUDIBERT, en trop mauvaise santé, seul survivant de l’équipe de résistants qui s’est heurtée aux allemands à cet endroit et qui fut par la suite président de l’Association du troisième bataillon MORVAN

                                  

Cinq jours après la cérémonie souvenir du 76eme anniversaire, Marius AUDIBERT nous quittait à l’âge de 98 ans. L’an dernier, il était encore parmi nous à la cérémonie à la stèle Pommier.

Cet homme volontaire, humble et plein d’humour s’est battu pour notre liberté ce qui lui a valu de nombreuses décorations. En 1943 il est embarqué par la police Française et la milice pour servir au STO   (Service du Travail Obligatoire), mais il saute du train, devient clandestin et bascule dans la résistance dans le maquis de la Lance qui était le 1er camp du sud de la France où il prit le nom de RAYMOND. Sous-lieutenant il crée 6 autres maquis qu’il commande. En 1943, Renée Coursange, résistante elle-même sous le nom de FRANCE, le rejoindra au poste de commandement de Curnier.

A l’été 1944 il commandera le regroupement des maquis Nyonsais et Morvan ce qui constituera le 3eme bataillon Morvan.

Avec ses hommes il participera à la libération de nombreuses villes dont celle de Montélimar.

En 1945, FRANCE deviendra son épouse, elle décédera en 2013.

Le jeudi 10 septembre à ses obsèques les honneurs militaires lui ont été rendus.

 

Le Lieutenant-colonel SIRDEY du comité de la Légion d’Honneur de Pierrelatte a déposé une gerbe.

           

 

 

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